Selon Le Figaro, le chef de l’Etat a déclaré devant les députés UMP mercredi à l’Elysée, que "quand un responsable propose un revenu citoyen coûtant 30 milliards (…), il s’est décrédibilisé".

"L’enjeu, ce n’est pas le coût. Il n’est pas plus élevé que les cadeaux aux riches de votre quinquennat. Et s’il s’agissait d’un cadeau, tant qu’à faire, je préfèrerais un cadeau aux pauvres plutôt qu’un cadeau aux riches", rétorque M. de Villepin.

"Je retrouve là un goût des certitudes qui rassure les partisans, mais qui risque d’affadir les débats", ajoute-t-il à l’adresse du chef de l’Etat. "Libre à vous bien sûr de lire la politique comme un ensemble de trucs, comme un magasin de farces et attrapes".

"Mais le +truc+ (….) c’est que (le revenu citoyen) n’est pas un cadeau, c’est la création d’un réservoir d’activités, d’engagements, de services de proximité pour tous nos concitoyens", écrit-il.

"Ce +truc+, c’est la condition de la relance du +machin+ qu’est devenu notre système politique, de dépasser la défiance des Indignés et de permettre un véritable assainissement des finances publiques", ajoute l’ex-chef du gouvernement.

"Ce truc, ce n’est ni de la magie, ni de la démagogie, c’est la citoyenneté tout simplement", conclut l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac.

L’instauration d’un "revenu citoyen" de 850 euros par mois pour les personnes majeures sans ressources est la proposition phare du projet présidentiel de Dominique de Villepin, présentée en avril.