Le Point.fr - Publié le 05/06/2011

Cécile Duflot, réélue triomphalement à la tête d'Europe Écologie-Les Verts samedi, s'est félicitée dimanche du dernier sondage Ifop pour leJDD selon lequel plus de six Français sur dix (62 %) souhaitent un arrêt progressif "sur 25 ou 30 ans" du nucléaire hexagonal. "CQFD !" a réagi Cécile Duflot : "On avait la certitude depuis longtemps que les citoyens avaient évolué beaucoup plus vite que les dirigeants politiques, qui se bornent" sur la question de la sortie du nucléaire. 

"Est-ce possible ? Oui", a-t-elle dit, appelant "ceux qui doutent à se mettre autour d'une table" pour évaluer les scénarios de sortie. "Est-ce nécessaire ? Oui, car on ne peut écarter le risque d'un accident grave", a-t-elle affirmé. De plus, "c'est un horizon positif en termes de création d'emplois" dans les énergies renouvelables, a-t-elle souligné, faisant de tous ces arguments des moyens de pression sur le Parti socialiste.

Pour EELV, il faut désormais "une loi de sortie du nucléaire" dans l'accord de gouvernement qui doit être trouvé avec le PS pour 2012, comme l'a répété Mme Duflot dans son discours d'investiture. "Oui, il y aura une loi de sortie du nucléaire en 20 ans !", avait-elle souligné, longuement applaudie par les délégués EELV. "C'est une exigence absolue", a-t-elle redit dimanche. 

Quant à savoir si cela serait plus facile à obtenir si Martine Aubry est la candidate du PS au lieu de François Hollande, plutôt pro-atome, elle a répondu : "Les discussions programmatiques se font de formation à formation", ajoutant : "Nous verrons bien quand on connaîtra le candidat (du PS)."