LE TSUNAMI. Le séisme du 11 mars dernier a doublement ravagé la région de Sendaï, et Tôhoku, ville jumelée avec Rennes depuis 1967. « Le tsunami a salinisé les terres et, après la catastrophe de Fukushima, toute une zone de 30 kilomètres autour de la centrale nucléaire ne peut être cultivée» explique Hiroko Amemiya. Au-delà de cette zone, la radioactiovité s'accumule et le gouvernement japonais a interdit aux agri­culteurs situés dans un rayon de 100 kilomètres de distribuer leur production. « Cette région est considérée comme le grenier à riz du Japon. Or, même les rares paysans qui ont gardé leurs maisons se retrouvent dans l'incapacité de pratiquer leur métier» souligne Marc Humbert.

LES RÉSEAUX. Pour leur venir en aide, Hiroko souhaite mettre en œuvre rapidement une opération de soutien. Cette professionnelle des ques­tions agricoles et paysannes (elle a publié deux livres sur le sujet) a déjà activé ses contacts au Japon et en Bretagne et a acquis le soutien d'in­dustriels comme Prince de Bretagne, Olivier Roel­linger, les réseaux Agro Sans Frontières, Gab-Ouest, Urgenci, Héroïnes de la Campagne (au Japon), la Fondation de France ou encore l'International Federation of Organic Agriculture Movement.

L'IDÉE. « Le but n'est pas de sauver des naufragés mais de partager les expériences» souligne-t-elle. Hiroko veut créer une structure d'accueil en Bre­tagne destinée aux paysans japonais sinistrés. « Nous sommes à la recherche d'exploitations agri­coles qui pourraient accueillir de petits groupes de paysans. On peut imaginer des coopérations actives, des échanges autour des savoir{aire, le lancement de nouvelles filières de légumes japo­nais méconnus ici, voire même l'implantation de la riziculture ! »

Les agriculteurs intéressés par ce projet d'accueil sont invités à envoyer Un mail à : hiroko.amemiya@gmail.com

BRUNO SAUSSIER in Nous Vous Ille (Revue du CG35 de Mai-juin 2011)