"On reproche à ces militants qui étaient montés sur des grues du chantier les délits d'entrave à l'exercice de la liberté du travail, d'opposition à l'exécution de travaux d'utilité publique et de mise en danger de la vie d'autrui", a expliqué à l'AFP Me Alexandre Faro.

26 autres militants, également placés en garde à vue lundi soir après leur évacuation du chantier par les gendarmes, ont été libérés et sont convoqués le 16 juin au tribunal correctionnel de Cherbourg, selon la même source.

Ils comparaîtront pour "entrave à l'exercice de la liberté du travail" et "opposition à l'exécution de travaux publics".

Par ailleurs, l'association écologiste Greenpeace a condamné dans un communiqué des "violences" subies par "au moins quatre militants" au moment de leur évacuation.

Selon Me Faro, "l'un a pris deux décharges de Taser, un a reçu des coups de poing au visage et a une ITT de trois jours, et les deux autres ont reçu des coups de poing". Les quatre militants devaient porter plainte, a-t-il indiqué.

"Cette situation reflète la philosophie du gouvernement français et d'EDF après Fukushima : empêcher l'information et la contestation du choix nucléaire en France en intimidant ceux qui oseraient se mettre sur le chemin de l'atome" a estimé Sophia Majnoni, en charge de la campagne Nucléaire pour Greenpeace, dans un communiqué.

Les militants de Greenpeace ont paralysé toute la journée de lundi le chantier EDF du réacteur nucléaire nouvelle génération EPR de Flamanville (Manche), pour réclamer un moratoire sur le nucléaire, avant d'être évacués dans l'après-midi par les forces de l'ordre.