25 ans après la catastrophe de Tchernobyl et un bon mois après l'accident de Fukushima, 700 opposants environ se sont rassemblés ce samedi à Flamanville.
Manifestation anti-nucléaire devant le chantier EPR de Flamanville, samedi 23 avril 2011.
AFP Le chantier de l'EPR de Flamanville, l'un des deux chantiers EPR les plus avancés dans le monde, l'autre se situant en Finlande, emploie quelque 3.400 personnes.
EDF, le maître d'oeuvre, a annoncé en juillet 2010 qu'il repoussait de deux ans, à 2014, la mise en service de ce réacteur que la France veut exporter, et relevé son coût, à 5 milliards d'euros contre 3,3 milliards.
Hier, ils étaient près de 500 invités de Didier Anger, le président du
Crilan. Ils venaient d'un peu partout dans la région, de Bretagne, et
quelques-uns de Paris. Comme cette journaliste japonaise. Yuki Takahata est
aussi auteur et traductrice. Et militante antinucléaire. Devant son auditoire,
elle a décrit la situation dans son pays après la catastrophe et les multiples
contradictions que doit affronter la population : « Après
Tchernobyl, il y a eu une prise de conscience sur les dangers du nucléaire au
Japon. Mais peu à peu, elle s'est estompée. Aujourd'hui, les gens sont très en
colère. Ils s'aperçoivent que les électriciens régionaux n'ont rien préparé. Et
tous les Japonais s'attendent à ce qu'une catastrophe pire que Fukushima se
produise dans les années à venir. De nombreuses centrales sont construites sur
une faille sismique entre Tokyo et Nagoya. On craint un énorme tremblement de
terre. »
Le témoignage conforte bien sûr les militants dans leurs
certitudes : « L'accident, ce n'est pas que pour les
autres. » Et à Flamanville, le slogan fuse une fois
encore : « L'EPR non merci, ni ici, ni ailleurs ! »
La manifestation pacifique est très encadrée. Même si les forces de l'ordre
savent pertinemment qu'il n'y a aura pas de débordements, les militants se
dirigent en file indienne vers l'entrée du chantier de l'EPR, distant de 800
mètres. Un tracteur chargé d'une tonne à eau suit les manifestants. Ce sera la
dernière action, symbolique, de cette journée ensoleillée : arroser le
panneau EDF posé à l'entrée du chantier. « Les liquidateurs de
Fukushima luttent contre l'incendie de leur centrale avec des moyens dérisoires.
Nous aussi, nous luttons contre le nucléaire avec ce que nous pouvons. »
Thierry DUBILLOT. Ouest-France
http://basse-normandie.france3.fr/info/flamanville-manifestation-contre-l-epr-68517785.html?onglet=videos&id-video=000251910_CAPP_FlamanvillemanifestationcontrelEPR_230420111843_F3
VOIR EGALEMENT: http://www.s323409623.onlinehome.fr/crilan/
Pour en savoir plus.... EPR il n'est pas trop tard pour arrêter:
http://www.dailymotion.com/video/x19vnp_epr-il-n-est-pas-trop-tard-pour-arr_news