Mardi 28 septembre 2010 

Après les révélations, 
- de l’abandon conjoint du gainage M5 et du combustible à haut taux de combustion devant être employés dans le réacteur EPR de Flamanville , reprises par la presse nationale et internationale cet été [1], 
- des problèmes liés à “l’éjection de grappes” déjà évoqués en mai dernier [2].

de nouvelles révélations, s’appuyant sur des documents internes à EDF, viennent de parvenir au CRILAN, à l’Observatoire du Nucléaire et au Réseau Sortir du nucléaire soulevant, une nouvelle fois, la sûreté du réacteur.

Communiqué du Crilan

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De nouvelles révélations quant à la sûreté de l’EPR, un réacteur nucléaire décidément “sous pression” !

L’EPR serait-il le réacteur le moins sûr du monde ?

En cause donc, à nouveau, le système de commande des grappes. Rappelons que ces dernières servent à piloter le réacteur. Elles sont constituées de plusieurs barres ou crayons fabriqués avec des métaux mais aussi avec du bore, tous aussi avides de neutrons. En cas « d’incident », elles doivent être en mesure de stopper très rapidement la réaction nucléaire . Pour reprendre une image déjà employée, elles en sont à la fois,l’accélérateur et le frein.

Selon les informations extraites de documents internes à EDF, elles posent de réels problèmes dans les études d’accidents de réactivité du réacteur d’Areva, tout comme les enceintes sous pression des mécanismes de ces commandes de grappes qui seraient conçues avec“ une certaine légèreté” (Soudures interdites, acier proscrit, absence de dispositif anti-éjection), au contraire de celles des 58 réacteurs français « constituées d’une seule pièce en acier inoxydable forgé  » (Rapports de sûreté des réacteurs 900, 1300 et 1450 MW). Le risque d’un accident de réactivité en est d’autant plus présent.

Sur l’EPR, l’éjection d’une grappe de commande provoquerait un « accident grave » aux conséquences radiologiques « inacceptables » pour la population et l’environnement. Inacceptable est le mot employé en cas de « perte du confinement à court terme ». Le confinement c’est l’enceinte soit disant « étanche » du bâtiment réacteur !

Et les auteurs de cette note de nous promettre “d’ aborder dans un prochain article, ce « problème trivial” inhérent au réacteur cosmétiqué « le plus sûr du monde »...

L’EPR : “inutile, coûteux, dangereux” avons-nous toujours argumenté. Chaque jour, de nouvelles informations viennent confirmer les raisons de notre opposition. Il est encore temps d’en arrêter la construction et sa commercialisation !

Le document technique :

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Le 28 septembre 2010

C.R.I.L.A.N