FA3 : Flamanville. Le site Observatoire du nucléaire indique qu' une  étude des  ingénieurs d’EDF  identifie « l’accident d’éjection de grappe » comme « potentiellement problématique pour EPR ».

 Sur son site, Olivier Cabanel cite:

- Philippe Brousse, directeur du réseau « sortir du nucléaire » : « certains modes de pilotage du réacteur EPR peuvent provoquer l’explosion du réacteur à cause d’un accident d’éjection de grappe ».

- Didier Anger, président du CRILAN : « les grappes servent à contrôler la puissance du réacteur, à le piloter. Ce sont à la fois l’accélérateur et le frein, et l’accident d’éjection de grappes peut donc se comparer au blocage de l’accélérateur, à fond ».

 A Monju, le réacteur japonais à neutrons rapides serait en difficulté.

Fonctionnant avec du MOX et donc du plutonium, ce réacteur du style Superphenix est refroidi au sodium liquide.

Après avoir connu un accident en décembre 1995, suite à une fuite de sodium a provoqué un incendie majeur, la centrale  a été fermée.

Le  redémarrage a eu lieu le  6 mai 2010 et la criticité a été atteinte le 8 mai 2010.

Le 26 août 2010 la machine interne de transfert des barres de combustible est tombée dans le récipient du réacteur pendant l'opération de levage d'une des barres de combustible. Le réacteur ne peut plus être commandé. Il ne peut qu’être refroidi en attendant l’usure du combustible. Pour arranger le tout la centrale est construite sur une faille active….

Un nouvel accident est probablement en cours à Monju. Si le  silence de la presse invite à la prudence, les quelques sources d’information suggèrent de rester vigilants.

Même si ce n'est pas le même type de réacteur que l'EPR, un accident sur la commande de grappe serait comparable.

PS : Le combustible est du MOX fortement chargé en Plutonium (Pu). 

L'usine de la Hague a extrait le Pu des combustibles irradiés japonais. Cadarache puis Marcoule ont fabriqué du MOX pour le Japon. 

En  proposant  d'accélérer le développement de la filière IV  (réacteurs de 4 ème génération)  en France,  le CEA et AREVA réintroduisent  la filière surgénératrice  sous une forme un peu différente.